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La biodiversité
des forêts mèbre-talent

On y trouve chevreuils, cerfs, renards et lièvre, chauves-souris et hermines pour les mammifères, de nombreux oiseaux comme des pics, chouettes, hiboux, corbeaux et geais, ainsi que des lézards, des crapauds et grenouilles, des escargots et limaces, et d’innombrables insectes.

Fait assez rare sur le plateau, des chamois vivent dans la zone entre Bretigny et Assens. Depuis quelques années, de rares cerfs transitent dans les forêts Mèbre-Talent. Pour survivre, la plupart des animaux doivent pouvoir se déplacer entre des lieux de chasse, de repos, voire même changer de territoire. Ils ont besoin pour cela de corridors à faune, dont certains traversent le triage et que nous cherchons à favoriser.

Les forestiers mettent en place des mesures actives et passives pour favoriser la biodiversité. Dans les mesures actives, nous créons des étangs et améliorons certaines zones humides en faisant de petits barrages très appréciés des crapauds et libellules.

Nous entretenons aussi les lisières et les rives boisées pour qu’elles soient les plus étagées possibles pour améliorer le potentiel écologique, en particulier dans les zones de transition avec des milieux protégés ou de valeur particulière. Le plus souvent, nous créons un étagement pour diversifier la végétation et former des refuges différents pour de petits mammifères, des oiseaux et des insectes.

Pour ce qui est des mesures passives, nous définissons des zones dans lesquelles nous n’intervenons plus, les réserves forestières; la forêt est laissée à sa libre évolution. Une grande quantité de bois mort s’accumule avec le temps et fournit les éléments indispensables à la vie de nombreux champignons, insectes, lichens, mousses, oiseaux, etc. Ces réserves sont généralement d’une surface minimale de 20 ha et nous n’en avons pas dans nos forêts Mèbre-Talent. Par contre, il y en a une très grande sur le territoire de Lausanne (440 ha).

Dans les îlots de vieux bois et de bois mort (îlots de sénescence), nous renonçons à toute intervention; les arbres sont laissés jusqu’à leur effondrement et décomposition complète pour favoriser la conservation des espèces qui dépendent de ces milieux pour survivre. La surface minimale est de 1 ha et nous inventorions en ce moment les surfaces qui s’y prêtent à Mèbre-Talent.

En tant que forestiers, nous sommes aussi responsables de favoriser des espèces menacées considérées comme particulièrement importantes: les espèces prioritaires. À Mèbre-Talent, nous le faisons surtout en dégageant certaines fleurs très rares ou en favorisant l’humidité dans des lieux particuliers.